Portes ouvertes et portes fermées

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mai 2018

Tout s'est inversé

Le monde paraît encore plus étrange que d'ordinaire, un lendemain de soirée. Peut-être parce que quand on sort, qu'on boit, qu'on danse, on arrive à oublier le monde et que le lendemain on se rend compte qu'il est toujours là. Que rien n'a bougé ni changé pendant notre "absence". Hier, j'ai parlé avec Mi et A. Mes nouveaux amis, si on peut dire. Je crois que ça fait deux mois qu'on se connaît maintenant. La fille réservée qui préfère écouter les autres parler, ce n'est pas mon rôle. Pourtant, c'est exactement ce que j'étais, hier soir. Mi n'a pas arrêter de me parler (...)

Idées noires

"Couloir, une porte, un lit, c'est la nuit..." Un vrai zombie. C'est ce à quoi je dois ressembler, ce soir. Mes yeux fixent tout mais ne voient rien. Je n'ai même pas un reste de rhum à picoler, histoire de me sentir plus légère. J'ai rien. Que moi. Et c'est si peu... Mi va sombrer et je ne pourrais pas l'en empêcher. Je n'en suis pas capable. Peut-être que A, lui, pourra l'aider. Mon père est un salaud mais parfois je m'imagine le revoir. Voir sa tête devant ce que je suis devenue. Et rire en voyant combien il serait stupéfait, énervé, dégoûté aussi - sûrement même. Je (...)

Le soleil derrière moi

Seule chose qui m'accepte comme je suis : le silence de la nature. Les arbres, le vent, les oiseaux, ils ne me jugent pas. Et là-bas au moins, je suis certaine d'être seule avec mes pensées. Seule avec mes pensées mais pas seule avec moi-même puisqu'il y partout autour de moi de petits signes de vies discrets et secrets. Parfois je me dis que j'aurais dû naître ailleurs. J'aurais dû naître et grandir en pleine forêt, dans un de ces villages cachés et perdus quelque part sur le globe, un endroit simple avec des gens simples. Comme ça, j'aurais pu être simple, moi aussi. J'aurais (...)

Quand le sommeil me fuit...

Souvent, je dors mal. Et du coup, le lendemain, il se produit quelque chose d'assez inattendu. Je deviens comme... défoncée. Sourire idiot et envie de ne faire qu'une chose : écouter des chansons, danser et chanter. Aujourd'hui, c'est exactement ce que j'ai vécu. En pire. Je me suis même mise à chanter sous la pluie, comme ça, en pleine rue, alors que normalement, je fais ce genre de choses uniquement à 4 heures du matin après quelques verres. Enfin bref, c'était amusant et j'ai bien aimé cette journée passée avec ce filtre du manque de sommeil qui me donnait le statut de (...)

C'est quoi le problème avec moi ?

J'ai un problème. En fait, rectification, j'en ai plusieurs. Et bien sûr, le plus énorme, celui qui, dans le cas où j'arriverais à le résoudre, aurait le pouvoir de résoudre tous les autres, je ne le connais pas. Mais c'est quoi le problème avec moi, hein ? Puisqu'on est en plein dans le sujet, voici mon problème du jour : je crois que je suis entrain de tomber amoureuse de moi-même. Je vous vois déjà venir "Hein ? De quoi ? C'est possible ça ?" Ben j'en sais rien mais c'est l'impression que j'ai en ce moment, c'est ce que je ressens. De deux choses l'une, ou bien on peut (...)

Combattre

Ça faisait longtemps que j'avais pas ressenti ce besoin-là. Le besoin de me défouler en faisant autre chose que juste aller courir quelque part et oublier que j'ai un cerveau, des pensées, des angoisses. Je viens de réaliser que... les sports de combat me manquent. Et plus particulièrement mes vieux amis les arts martiaux, le judo et le jujitsu principalement. C'étaient mes gardiens, mes garde-fous (ou plutôt garde-folle), ce qui pouvait le plus se rapprocher de la voix dans ma tête, qui me disait de continuer à avancer quoi qu'il arrive, lorsqu'elle avait décidé de disparaître. (...)

Day of adventure

A la recherche de l'aventure, aujourd'hui ! Ce qui veut dire que je ne prévois quasiment rien, juste des brides d'idées vagues et incomplètes, et ensuite j'attends de voir ce qu'elles vont devenir. La dernière fois que j'ai fait ça, j'ai fini chez Mi avec une pote et les voisins qui sont venus squatter et on a pas dormi de la nuit. Un super plan le coup de ne pas avoir de plan, en fait. Bride d'idée numéro 1 : sortir ce soir, sans savoir où exactement ni avec qui. Pas d'heure, pas de certitudes. Juste moi et mon envie de sortir, de faire des rencontres. Bride d'idée numéro 2 : une (...)

Entre vie et mort

Pensées embrouillées, souvenirs confus. Une sensation de renaissance comme si j'étais morte et que je revenais à la vie, pour mourir aussitôt à nouveau. C'est l'état dans lequel je me retrouve parfois, le lendemain de soirées endiablées. Entre confusion et clarté. Perdue parce que j'ai l'impression de ne rien comprendre, de devoir ré-apprendre tout petit à petit. Cependant, il me vient aussi des éclairs d'une lucidité troublante. Comme si au milieu du brouillard je pouvais mieux repérer la discrète lumière d'une solution, d'une vérité. Un flash de souvenirs. Debout, (...)

Un lion en cage

Je comprends rien, je comprends pas... je sais pas ce qui m'arrive, pourquoi je me sens comme ça. Super énervée, comme en colère contre quelque chose, furieuse même. A deux doigts de cogner dans un mur. Calme-toi... respire un coup, fais de la méditation, lis un bouquin... J'ai beau me répéter de me calmer, j'y arrive pas. J'en veux à la terre entière. Je fais n'importe quoi. Tout à l'heure, je courais dans l'appartement. J'ai mis la radio à fond, j'ai gueulé un bon coup ; les voisins doivent me prendre pour une folle. Mais là, ils ont sans doute renoncé à venir sonner pour (...)

Heures de vides

A quoi ça peut bien ressembler, des "heures de vide" ? Eh bien, j'ai quelques exemples en tête. Aller voir un film au ciné seule, une anesthésie générale de 2h, un abus d'alcool proche du coma. Ah, je pense que c'est déjà pas mal pour définir ce que j'entends par "heures de vide". En fait, là je sors d'une séance de cinéma. Environ 2h40 où j'ai oublié tout, ma vie, mes problèmes, plus rien n'existait. Il n'y avait que le film et son histoire qui m'emmenaient loin, très loin, de moi-même. Hé, chacun sa drogue ! Y en a c'est la clope, d'autres l'alcool, ben moi c'est les (...)

Forget the world

Rentrer chez moi, mettre de la musique, manger un truc, me poser tranquillement... c'est tout ce que je veux faire après une journée comme celle-ci. Entre des examens affreusement ennuyeux et des gens pas franchement drôles, c'était déjà pas génial mais c'était sans compter mon petit job étudiant. Un seul mot finalement pour décrire ma journée : ÉPUISANT. Alors quand je suis de retour chez moi, c'est ma délivrance. Enfin seule, enfin libre. Libre de faire ce qui me plaît, de balancer des trucs à terre, de chanter faux en gueulant, de me balader nue d'une pièce à l'autre quand (...)