Portes ouvertes et portes fermées

3 pour 3

La dernière fois que j’ai fait une soirée, avant de partir rejoindre les gens que je devais retrouver j’ai bu quelques shots. Je me suis dit "combien j’en prends ?" Et j’ai pensé un truc bien morbide… j’en bois le nombre de fois qui correspond à combien de fois j’ai pensé à la mort dans la journée qui vient de s’écouler. 3 verres pour 3 pensées morbides ou suicidaires.
Ce soir, je viens de comprendre deux choses. Ma soirée de Noel va être si banale que je vais certainement en faire une insomnie la nuit qui va suivre et passer les heures à me demander à quoi sert Noel. Et ma soirée du Nouvel An, je vais la passer seule. Comprendre ça, ça m’a refait penser à cette histoire de shots. Et ça m’a donné envie de recommencer. Après tout, qui va me dire quand m’arrêter ? Sûrement pas M qui a déjà une soirée prévue avec des amis. Encore moins D qui va passer le Nouvel An avec ses collègues de boulot. Et certainement pas Mev qui va le fêter avec son petit ami. Je me doutais qu’ils avaient leurs plans, que je ne pourrais pas en faire partie. Je le savais. J’ai quand même demandé. Et j’aurais mieux fait de ne rien demander. Parce qu’ensuite il m’a fallut mentir, leur dire que ce n’était pas grave, que je demandais ça comme ça, et que je trouverai d’autres gens avec qui faire la fête. Alors que je vais être seule et que ça me brise encore un peu plus.
La preuve que je me sens encore plus seule, c’est que le temps passe si lentement que je m’ennuie au point de ne plus savoir quoi faire et que je me retrouve à écrire des tonnes de trucs, bien plus que d’habitude ; d’ailleurs, j’écris trop, en fait.