Portes ouvertes et portes fermées

La liste

Des listes, j’en ai fait un bon paquet. La plupart du temps seulement dans le but de m’amuser, de rire de ma façon bordélique d’organiser les choses. Mais cette fois, j’ai fait LA liste. Celle dont j’avais déjà parlée mais que je n’avais jamais faite. La liste de ce que je prendrais avec moi comme affaires si je devais partir sans savoir où ni comment. Un départ imprévu, précipité, et me voilà complètement prise par le temps, quelque peu effrayée et même très angoissée. Me dire que dans quelques mois ma vie changera du tout au tout, c’est… terrifiant. Et pourtant… c’est tellement bon ! Je veux dire, je sais pas… en faisant cette liste, je n’ai pas arrêté de sourire. Enfin je vais pouvoir avoir l’occasion de mettre en pratique ce que j’ai appris et que je n’ai jamais vraiment réussi à appliquer c’est-à-dire, vivre. Pas de prise de tête idiotes, non, juste moi et ma confiance en la vie. Ce sera pas évident à appliquer, je le sais ; ça fait longtemps que j’essaye de le faire. J’y arrive pendant un temps… et puis mes mauvaises habitudes reviennent et je me retrouve à faire à nouveau comme tout le monde, à me prendre la tête. Si je vais dans tel endroit, est-ce qu’on ne risque pas de me voler mes affaires ? Et si il m’arrive un truc et que je n’ai pas de portable pour appeler du secours ? Et si mon train a du retard et que du coup, je suis coincée quelque part sans savoir où je vais pouvoir dormir ? Ce genre de question, je finissais toujours par me les poser et ça finissait immanquablement par me paralyser. J’avais peur. Qu’allait-il m’arriver si j’osais… vivre ? On ne devrait jamais laisser la peur devenir paralysante. Et c’est une des leçons de vie que je vais essayer d’appliquer. Tous les jours. Je finirais peut-être par réellement me libérer de toutes ces peurs inutiles. Car en vérité, si un problème survient, la solution est toujours cachée quelque part. Il faut juste parfois plus de temps pour la trouver. Et c’est de ça que nous avons peur ; nous pensons ne pas avoir la force de trouver la solution, nous pensons que le problème est plus fort que nous et qu’il nous est impossible de le vaincre seul. C’est fini, ça, pour moi. Je veux croire en ma force, je veux croire que si des problèmes me tombent dessus, je finirai toujours - tôt ou tard - par trouver la solution. Que la peur ne me paralysera plus et ne m’empêchera plus de faire ce qui me tient à cœur. En fait, c’est encore mieux que ça. J’ai besoin de croire en ma force, ce n’est pas qu’un simple souhait dépendant de ma volonté. Parce que j’ai conscience que si je n’y crois pas, personne n’y croira à ma place. Si je n’y crois pas et que personne n’y croit pour moi, je ne serai plus assez forte et les problèmes auront raison de moi. Je n’abandonnerai pas. J’ai toujours failli abandonner, parfois même j’ai cru avoir totalement abandonner, m’être totalement laisser faire, avoir renoncer à tout. Et pourtant, à chaque fois que je me "réveillais" de ces moments d’abandon, je constatais avec étonnement qu’une part de moi ne s’était pas éteinte. J’ignore laquelle. Mais le fait est qu’elle existe, que je ne suis tout simplement pas quelqu’un qui abandonne. Alors, je vais me lancer, oui. Et qui vivra verra…