Portes ouvertes et portes fermées

Not wise enough

Ce n’est pas… ce que l’on croit. Non, ça ne l’est pas. On se trompe. On ne sait pas toujours tout. On ignore tellement de choses. Et pourtant, partout j’entends "je sais", "ils font ça parce que...", "c’est toujours comme ça que ça fini", "tu dois faire ça, c’est pour ton bien", "il ne faut pas parler de ça", et encore bien d’autres. Trop de mots qui ne sont pas à leur place, qui sont employés à tord. Moi aussi, on m’a appris à utiliser ces mots, à croire que quand je sais quelque chose cela veut dire qu’il y a une raison logique derrière ce savoir, que c’est peut-être même une certitude parce que c’est une pensée collective, une des règles morales établies par la société. Maintenant dès que j’entends une personne qui s’exprime trop souvent avec ces "il faut", "tu dois", et autres mots qui veulent dire "je sais mieux les choses que les autres", ça m’écœure. Ma mère est comme ça. C’est son problème principal à elle ; elle pense souvent avoir raison, trop souvent. Le problème de mon père, c’est d’avoir manqué de bases. Lui, on l’a balancé dans la dureté de la vie et on lui a fait comprendre que c’était marche ou crève. Chacun ses problèmes, ses faiblesses. Mais on est pas assez sages pour accepter d’être comme ça, d’avoir des faiblesses.
Aujourd’hui fait probablement parti des jours où je n’ai pas foi en l’humanité. Ouais, ça m’arrive. Les jours avec et les jours sans, hein. N’empêche que je pense quand même qu’il… manque quelque chose. Une forme de sagesse, oui. Une certaine humilité, aussi. De l’espoir. De l’amour. Et un brin de bravoure. Et, pourquoi pas, trois grains de folie ?