Portes ouvertes et portes fermées

"Nothing's gonna hurt you baby..."

Entre deux eaux. Encore une fois l’envie de mourir qui me revient en tête. Un "coup de blues", comme dirait ma mère. Ouais, bien sûr. Coincée entre vie et mort, j’ignore encore comment trancher la question. Il me faudrait un moyen de savoir, de déterminer ce que je vais faire. Une bonne raison de vivre ou bien une bonne raison de mourir. Parce que je n’en peux plus d’être comme ça, d’être sans cesse entre ceci ou cela.
J’ai la peau des mains sèche. La peau du visage aussi, d’ailleurs. Je n’ai plus d’huile de noix de coco. Je devrais en racheter. Mais je ne le fais pas. Je ne fais rien. Je n’ai envie de rien faire. Je commence même à ne plus avoir envie d’aller à l’anniversaire de No. Ce n’était pas sensé se passer comme ça. Je devais lui laisser une chance de me prouver que ma méfiance était infondée, que c’est juste moi qui deviens parano, qu’il existe peut-être des gens biens parmi ceux que je connais. Je n’ai même plus envie de tenter le diable, de risquer d’être blessée à nouveau. Je ne suis pas sensée être encore en mesure d’être blessée ; après tous les coups que j’ai pris, je devrais être prête à tout encaisser, à être celle que l’on croit que je suis, à être cette fille qui ne s’effondre jamais. Je ne le suis pas. Je ne pourrai certainement jamais l’être.