Portes ouvertes et portes fermées

Un lion en cage

Je comprends rien, je comprends pas… je sais pas ce qui m’arrive, pourquoi je me sens comme ça. Super énervée, comme en colère contre quelque chose, furieuse même. A deux doigts de cogner dans un mur. Calme-toi… respire un coup, fais de la méditation, lis un bouquin… J’ai beau me répéter de me calmer, j’y arrive pas. J’en veux à la terre entière. Je fais n’importe quoi. Tout à l’heure, je courais dans l’appartement. J’ai mis la radio à fond, j’ai gueulé un bon coup ; les voisins doivent me prendre pour une folle. Mais là, ils ont sans doute renoncé à venir sonner pour voir ce qui se passe puisque je ne fais plus de bruit. Stop, la radio. Le bruit me stresse encore plus, en fait. Me voilà quasiment immobile ; seuls mes mains bougent et écrivent sur le clavier de mon PC portable. J’écoute en boucle toutes les musiques calmes et apaisantes que je peux trouver, là je crois que c’est un mix des musiques du jeu Kingdom Hearts. Un truc au piano. A la base, j’aime pas le piano. Faudrait peut-être que je sorte de chez moi, non ? J’ai pas envie. Mais je me connais, je vais finir par sortir. Dehors, sans parapluie, je vais marcher sans but dans les chemins planqués derrières les bâtiments, jusqu’à ce que mes pas me ramènent devant ma porte que je claquerai alors avant d’aller m’effondrer sur le canapé, à côté de mon chat. J’ai mal putain, j’ai mal mais je saurais même pas dire où ni pourquoi. Je me sens juste à nouveau mal et j’arrête pas de me le reprocher. Je m’étais promis de ne plus retomber dans des pensées déprimantes, de toujours aller de l’avant. Et j’ai encore échoué...