Portes ouvertes et portes fermées https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/ Ici, c'est le bazar. Mon bazar. fr 2019-04-24T22:02:58+02:00 https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/2019-04-24-22-02-58 ... Leçon n°1 : Le doute est une force. Dans notre cas, le doute est ce qui perturbe l'édifice de la belle petite vie bien rangée, le fissure doucement, de manière insidieuse, jusqu'à effondrement total en un tas de petits gravillons tombant en poussière dans un silence absolu. Leçon n°2 : La solitude est votre seule véritable amie. Les autres, vous vous apercevrez plus ou moins rapidement que vous ne pouvez pas réellement compter sur eux. Leçon n°3 : La famille est un piège. On se croit en sécurité parfois, avec la famille ; c'est ce qu'on croit connaître par cœur, c'est une Leçon n°1 : Le doute est une force. Dans notre cas, le doute est ce qui perturbe l’édifice de la belle petite vie bien rangée, le fissure doucement, de manière insidieuse, jusqu’à effondrement total en un tas de petits gravillons tombant en poussière dans un silence absolu.
Leçon n°2 : La solitude est votre seule véritable amie. Les autres, vous vous apercevrez plus ou moins rapidement que vous ne pouvez pas réellement compter sur eux.
Leçon n°3 : La famille est un piège. On se croit en sécurité parfois, avec la famille ; c’est ce qu’on croit connaître par cœur, c’est une espèce d’habitude qui rassure. Mensonge que tout cela… la famille n’est pas plus fiable que les amis. Et si on n’a pas de famille et qu’on s’imagine qu’en avoir une est la solution au problème, c’est un espoir inutile.
Leçon n°4 : Tiens, puisqu’on en parle, l’espoir est une vraie salope. Aussi horrible qu’il semble séduisant. J’ai dit que la famille est un piège ? Eh bien, l’espoir est le pire des pièges, encore plus affreux que la famille. Avoir de l’espoir, c’est continuer à subir en se disant que ça va changer. Sauf que ça ne change pas. Alors espérer ne sert qu’à se faire un peu plus de mal.
Leçon n°5 : Aucune réponse. Le doute est là, la peur parce que vous ne savez pas à qui vous pouvez faire confiance - qui sera le prochain à vous trahir, à vous blesser ? -, et l’envie de hurler vos questions sans réponse… allez-y. Demandez, posez-les, vos questions, à n’importe qui. Peu à peu, vous n’aurez plus qu’une seule certitude : il n’existe aucune réponse.
Leçon n°6 : Le monde est fou. Il y a ceux qui ne se posent jamais de questions et qui sont fous sans le savoir, et il y a ceux qui se posent milles questions dont ils savent qu’ils n’auront jamais les réponses et qui ont conscience de chaque degrés de folie qu’ils franchissent. Si vous avez lu jusqu’ici, vous appartenez probablement à la seconde catégorie. Vous êtes comme tout le monde, vous êtes fou. Mais être fou parmi des fous, n’est-ce pas être sage ? Vous commencez à penser ce genre de choses, à réfléchir à des phrases comme cette dernière… vous alternez entre ne penser à rien et penser à tout.
Leçon n°7 : La phase de l’ennui perpétuel. Vous vous levez le matin en vous demandant pourquoi vous êtes encore en vie. Qu’est-ce qui vous pousse à vous lever, à sortir de chez vous ? Le boulot vous ennuie, les rares personnes que vous voyez encore et avec qui vous parlez vous ennuient, des événements qui autrefois vous aurez fait sourire toute la journée ne vous procure plus qu’un simple petit haussement d’épaules et un sourire vague qui s’efface en quelques secondes. Le monde vous ennuie et vous commencez à penser que vous ennuyez le monde.
Leçon n°8 : Le "faux" problème. C’est le moment où on pense soudain : "mais si ça se trouve, ce n’est pas grave, ce que j’ai. Je dois juste ne plus y penser, mener ma petite vie, et tout ira bien..." Alors vous reprenez contact avec les gens, vous vous efforcez de parler plus, de sortir plus, de prendre soin de vous, peut-être même que vous avez pris rendez-vous avec un psy. Tout semble pouvoir se maintenir ainsi, vous pensez avoir réussi à sauver l’édifice. Jusqu’à ce que se produise quelque chose que vous n’aviez jamais imaginer : vous vous observez de l’extérieur. Cela peut être une personne qui parle avec vous, ou une conversation entre d’autres personnes que vous entendez sans le vouloir. Mais le sujet vient sur le tapis… vous entendez des mots, des phrases, "dépression", "problèmes de comportement", et vous sentez cet écho en vous. Vous pouvez maintenant mettre des mots sur ce que vous ressentez… ou plutôt sur ce que vous ne ressentez plus. Car vous venez de comprendre que le faux problème était de croire qu’on est mal parce qu’on ne ressent que des choses douloureuses. Et que votre problème, c’est le vrai. Vous ne ressentez ni ce qui est plaisant ni ce qui est douloureux. Vous ne ressentez rien.
Leçon n°9 : Le chaos. Brouillard total. Entre le rêve et la réalité, vous vous dites qu’il n’y a qu’un pas. D’ailleurs, les mots "réalité" et "rêve" commencent à perdre leur sens ; ils ne veulent plus rien dire, dans votre esprit. "Esprit" aussi est un ancien mot, un mot qui n’a plus vraiment de valeur. Quel mot en a encore, en fait ? Il n’y a plus de sens, plus de valeur. Les gens, les objets, les projets, la vie, la mort, le rêve, la douleur, le plaisir, le sourire, les larmes, la souffrance, le rire… plus rien n’a d’importance.
Leçon n°10 : Le chemin. Je parle ici d’un chemin tortueux, trouble, qui mène à une destination inconnue. C’est très simple. Plus rien n’a de sens. Ni vous, ni moi, ni le monde, ni les lois, ni les leçons… alors faites ce que vous faites. Pas ce que vous avez envie de faire ; vous n’avez plus aucune envie de quoi que ce soit, de toute façon. Ni ce qui vous vient à l’esprit en premier, puisque vous ne savez plus ce qu’est votre esprit et que vous doutez même de son existence.
Faire. Ce verbe est très vague, j’en conviens. Il veut dire que vous pouvez tout aussi bien faire bouger votre corps en levant un pied, faire une sieste infinie, faire un mouvement brusque pour frapper quelqu’un ou quelque chose, faire en sorte de ne plus jamais bouger et d’être aussi immobile qu’une statue… après tout, quelle est la différence entre vous et une statue ? Pourquoi y en aurait-il une, de différence ? Et pourquoi il y n’y en aurait pas ? La statue, vous la démolissez à coups de poings, et elle se casse. Vous, vous saignez. Soudain, vous voyez de l’eau sortir de la pierre ; il y avait une fontaine derrière. L’eau qui coule est comme votre sang. Vous pouvez détruire la statue et vous pouvez vous détruire vous aussi. Ou bien marcher plus loin, continuer votre chemin. Pour détruire une autre statue. Ou pour aller vous noyez dans la prochaine fontaine. Peu importe. Vous finirez par arriver devant cette porte nommée "la mort" et vous la franchirez sans un regard en arrière.

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2019-04-24T22:02:58+02:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Un-cycle-s-acheve-un-autre-commence Un cycle s'achève, un autre commence Ceci est le dernier écrit de ce journal en ligne. Dans deux jours, je n'aurai plus d'ordinateur, plus de chambre, plus de maison. On peut voir ça d'une façon plus amusante : j'aurai comme ordinateur mon seul cerveau et ses capacités limités que je connais par cœur et qui me font sourire humblement, ma chambre et ma maison seront là où je trouverai un coin pour me poser ne serait-ce que quelques minutes, et j'aurai pour jardin le monde entier ! Je souris en écrivant ceci. Je souris. Est-ce de l'espoir ? Je n'en suis pas sûre. Je ne suis sûre de rien. Mais c'est justement ça, je Ceci est le dernier écrit de ce journal en ligne. Dans deux jours, je n’aurai plus d’ordinateur, plus de chambre, plus de maison. On peut voir ça d’une façon plus amusante : j’aurai comme ordinateur mon seul cerveau et ses capacités limités que je connais par cœur et qui me font sourire humblement, ma chambre et ma maison seront là où je trouverai un coin pour me poser ne serait-ce que quelques minutes, et j’aurai pour jardin le monde entier !
Je souris en écrivant ceci. Je souris. Est-ce de l’espoir ? Je n’en suis pas sûre. Je ne suis sûre de rien. Mais c’est justement ça, je crois, qui m’a rendu mon sourire.
Je pars et ce journal s’achève aujourd’hui. Je vais le laisser et le monde en fera ce qu’il voudra. Je n’ai pas la prétention de croire qu’il servira à quelqu’un, je n’ai tout simplement plus envie de tenir de journal. Je veux vivre mes états d’âme dans toute leur force et leur grandeur, et non plus les écrire et les raconter comme si ce n’était qu’un rêve ou une histoire inventée.
Une fin, un commencent, hein… j’aurais peut-être du me le faire ce tatouage avec l’Ouroboros, finalement. Derrière ma nuque, à la place, il y a ce tatouage avec des vagues qui, bien qu’immobiles, semblent vouloir me pousser vers quelque chose, quelque chose que je ne vois pas encore.
Dernier écrit et je ne sais pas vraiment quoi dire. Un petit mot glissé là au cas où les quelques personnes m’ayant écrit de petits messages pour me dire qu’elles lisaient parfois mes textes passeraient par ici : merci.
Je suis sans doute folle de me poser tant de questions. Et de chercher tant de réponses possibles, aussi. Mais qu’est-ce que je pourrais bien faire d’autre, après tout ? Je pense avoir enfin réalisé un de mes plus vieux rêves. Je suis libre. Parce que j’ai cet équilibre en moi, un équilibre précaire et constamment bancal, mais une sorte d’équilibre malgré tout. Tout est sérieux et en même temps, rien ne l’est. Chaque chose est importante, et en même temps, rien n’a d’importance. Les oppositions, les contraires, ce ne sont que de meilleurs moyens de se rendre compte qu’il existe des liens, des unions, des attirances. J’ai l’impression de n’avoir rien et de tout avoir à la fois, de faire partie du monde et d’en être complètement exclue. Je pensais connaître la solitude, sauf qu’en fait, si je n’ai pas connu la véritable amitié, les vrais liens qui unissent les gens, comment pourrais-je connaître la véritable solitude, celle qui est encore pire que celle que je ressens ? Il y a certains contraires que je ne connais pas encore, que je n’ai pas encore vécu et que j’ai l’impression qu’il me faut vivre.
Je pars, donc. A un moment, j’ai hésité, j’ai failli repousser mon départ, ne partir que dans un mois, voire deux. Mais je sens que si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Et si je renonce, autant mourir tout de suite. Et on sait tous à quel point je suis incapable d’en finir… tout comme je suis incapable de vivre vraiment. Il me faut apprendre à vivre. Si je sais vivre, alors je saurai mourir. Et c’est peut-être le savoir le plus important à acquérir, en fin de compte.

Envol vers des univers entre rêve et réalité / Ciel et Terre entrelacés / Vent de liberté.

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2019-03-25T00:26:02+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Le-depart-est-proche Le départ est proche Bientôt, bientôt ce sera le départ. Pour de vrai. J'ai presque du mal à y croire. Je veux dire, ça me paraît si soudain, si étrange, que pour le coup on dirait vraiment une fuite. Comme si j'étais une criminelle et que je devais fuir au plus vite, fuir sans me retourner, toujours fuir plus loin et en craignant tous les jours que le passé me rattrape. Est-ce bien moi ? Est-ce que c'est bien moi, la fille qui a étendu le linge ce matin tout en bavardant avec mon frère à propos d'une série dont je ne me rappelle même plus le nom ? La jeune étudiante qui va tout plaquer, qui va Bientôt, bientôt ce sera le départ. Pour de vrai. J’ai presque du mal à y croire. Je veux dire, ça me paraît si soudain, si étrange, que pour le coup on dirait vraiment une fuite. Comme si j’étais une criminelle et que je devais fuir au plus vite, fuir sans me retourner, toujours fuir plus loin et en craignant tous les jours que le passé me rattrape.
Est-ce bien moi ? Est-ce que c’est bien moi, la fille qui a étendu le linge ce matin tout en bavardant avec mon frère à propos d’une série dont je ne me rappelle même plus le nom ? La jeune étudiante qui va tout plaquer, qui va lâcher son appart, et ce sans savoir ce qui va se passer après, sans avoir de certitudes ? Celle qui va partir comme une voleuse - ce que je suis finalement, puisque je vais embarquer quelques objets qui ne m’appartiennent pas - dans seulement quatre ou cinq jours ? Cela me semble si difficile à croire… c’est si difficile là, maintenant, de croire que la personne tranquillement assise devant son ordinateur est la même que celle qui va parcourir le monde, un sac sur les épaules et pour unique alliée une suite d’idées complètement folles...
Mais j’ai… besoin de faire ça. Je me suis rappelée quelque chose, aujourd’hui. J’ai toujours eu des migraines, affreuses et régulières, j’en avais minimum deux par mois et elles duraient en général une journée ou deux. Souvent, je me demandais à quoi elles étaient dues. Elles ont cessé à peu près au moment où j’ai réduit le temps passé en compagnie de ma famille à seulement quelques visites espacées et de courte durée. J’ai éliminé toutes les autres causes possibles ; donc je me dis que le problème était bien là. Il y a des personnes qui peuvent être toxiques et elles peuvent être même dans sa propre famille. Alors j’ai tendance à me dire que si je pars, si je coupe les ponts pendant un long moment avec eux, ça me procurera un soulagement encore plus grand.
Plus que quelques jours et après ça, je n’aurai plus que moi et la petite voix dans ma tête pour seule compagnie, hein ? Bon programme, je trouve.

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2019-03-22T23:27:27+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/J-ai-mes-idees "J'ai mes idées." Réveil du matin avec un mal de crâne atroce, une narine qui saigne, un bleu sous le pied droit et des cernes sous les yeux. Du boulot ensuite, toujours le même ; je sens que je vais adorer le moment où je vais écrire à mes chefs pour leur dire que je me casse. Repas de midi bien costaud, avec le soleil dans le dos et une vague de tranquillité qui m'a brièvement étreinte. Et enfin, retour dans ma planque, dans cette coloc que je vais bientôt quitter. J'ai failli racheter de l'herbe. J'ai résisté à la tentation. Je me demande encore pourquoi. Je sais pas, sans doute qu'il y avait Réveil du matin avec un mal de crâne atroce, une narine qui saigne, un bleu sous le pied droit et des cernes sous les yeux. Du boulot ensuite, toujours le même ; je sens que je vais adorer le moment où je vais écrire à mes chefs pour leur dire que je me casse. Repas de midi bien costaud, avec le soleil dans le dos et une vague de tranquillité qui m’a brièvement étreinte. Et enfin, retour dans ma planque, dans cette coloc que je vais bientôt quitter.
J’ai failli racheter de l’herbe. J’ai résisté à la tentation. Je me demande encore pourquoi. Je sais pas, sans doute qu’il y avait un truc qui me perturbait trop, trop de pensées en tête et du coup, aucune distraction ne pouvait m’empêcher de réfléchir.
Nouvelle lecture du moment : Enfance, de Nathalie Sarraute. Le passage que j’ai lu aujourd’hui m’a particulièrement interpellée. Une gamine qui a des pensées soudaines, des idées qui lui viennent sans qu’elle le veuille, des idées qui la dérangent, des idées qu’elle a besoin de partager avec quelqu’un pour ne pas en subir la pression toute seule… cela me rappelle tellement ce que j’ai ressenti parfois, quand j’étais encore une gamine, moi aussi. Et il y a cette impossibilité d’être comme les autres enfants, d’être encore comme eux, innocente. L’innocence perdue trop tôt. Cela explique le décalage que je ressentais, à l’époque. Mais et maintenant alors ? Je ne suis plus une enfant, je n’évolue plus dans un monde d’enfants, je n’ai plus besoin d’être innocente puisque les autres autour de moi ont abandonné leur innocence aussi ; on devrait se comprendre mieux. Sauf que le décalage est toujours là. Si ce n’est plus l’innocence, le problème, alors quel est-il ?
"J’ai mes idées" disait la gamine, la petite Nathalie dont l’histoire est racontée par la Nathalie adulte. Certains ont leurs jouets, leurs histoires d’enfants, mais elle, elle avait ces idées qui ne la lâchaient pas. Moi aussi, mes idées ne m’ont jamais lâchée. Encore aujourd’hui ce sont ces idées souvent illogiques et incompréhensibles qui font de moi celle que je suis. Pourquoi ai-je des idées comme ça ? Une fois de plus, j’en viendrais presque à souhaiter ne jamais avoir eu ne serait-ce qu’une seule idée...

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2019-03-20T21:02:56+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Confidences Confidences Je suis chez ma mère depuis jeudi soir. Le vendredi, je suis allée me balader dans les montagnes pas loin de la maison. J'ai marché longtemps. Et puis je me suis arrêtée. Un arbre me faisait de l'ombre, un tapis d'herbe me faisait un lit où je me suis allongée, les yeux vers le ciel, et je me sentais bien là, seule. Une chose étrange parce que s'il y a bien une personne que je trouve plus insupportable que quiconque en ce moment, c'est moi. J'ai commencé à réfléchir à tout un tas de trucs. Ensuite, réfléchir ne me suffisait pas alors j'ai ouvert la bouche et j'ai parlé dans Je suis chez ma mère depuis jeudi soir. Le vendredi, je suis allée me balader dans les montagnes pas loin de la maison. J’ai marché longtemps. Et puis je me suis arrêtée. Un arbre me faisait de l’ombre, un tapis d’herbe me faisait un lit où je me suis allongée, les yeux vers le ciel, et je me sentais bien là, seule. Une chose étrange parce que s’il y a bien une personne que je trouve plus insupportable que quiconque en ce moment, c’est moi. J’ai commencé à réfléchir à tout un tas de trucs. Ensuite, réfléchir ne me suffisait pas alors j’ai ouvert la bouche et j’ai parlé dans le vent, comme ça, seule, je parlais sans trop savoir pour qui ou pour quoi. J’ai juste… vidé mon sac en quelque sorte. Ce sont mes petits instants de confidence à l’univers. Disons que c’est mieux que rien.
Je viens de réaliser que la plupart des choses utiles ou même vitales que j’ai apprises, je les dois aux livres, aux histoires, aux films, aux spectacles, et en dernier seulement à mon éducation. Sauf que milles mensonges se sont glissés au milieu de tout ça et que j’ai parfois l’impression de passer mon temps à les traquer et à les défaire un par un.
Je n’ai plus peur. Je me demande seulement avec une légère curiosité comment ça va se finir. Est-ce que je reviendrais dans six mois prête à reprendre ma vie là où je l’aurais laissée, mais cette fois avec la volonté d’en faire enfin quelque chose d’utile ? Et si je faisais ma vie ailleurs sans jamais revoir ma famille ? Ou peut-être que ce voyage me permettra de confirmer ce dont je me doute depuis toujours : je ne suis pas à ma place.
Je n’ai plus peur, je me regarde dans le miroir en haussant les épaules et en me disant que partir n’est pas grave. Il y aura des conséquences mais elles ne seront pas pour moi. J’ai voulu être celle sur qui on peut compter, celle qui affronte tout et qui peut tenir quoi qu’il arrive cependant je n’ai pas pu l’être ; délaisser cette responsabilité, cette pression, en abandonnant le navire, c’est finalement une expérience à côté de laquelle je ne pouvais pas passer. Dans six mois, peut-être huit ou douze, ou bien peut-être dans quatre ans ou même dix, je verrai les conséquences de mon départ et une part de moi a hâte de les voir. Et s’il n’y a aucune conséquence réelle, et bien, cette même part de moi a autant hâte de le constater, de murmurer le fameux "je le savais". Parce que je suis pour l’instant convaincue que si conséquences il y a, elles ne seront guère mémorables. C’est pas comme si mon petit frère allait se lancer dans une quête effrénée à la recherche de sa sœur partie du jour au lendemain, hein ; je l’ai déjà dit, je suis facilement oubliable, comme fille.
Mes confidences aux arbres et au ciel se sont achevées par une multitudes de larmes. Je suis restée dehors pendant trois heures. Trois heures avec mes secrets. Des secrets qui n’en étaient plus, puisqu’il n’y avait personne à qui les dissimuler, là où je me trouvais à cet instant. J’aimerais ne plus jamais avoir de secrets. Tout comme j’aimerais ne plus jamais avoir à mentir.
En moi se terre toujours la petite gamine qui espère que son père vienne la prendre dans ses bras, qui veut retrouver ses rêves perdus, qui s’énerve à force de pleurer, qui reste cachée parce qu’elle est trop fragile pour ce monde.

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2019-03-18T00:21:18+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Faire-passer-le-temps-est-un-art Faire passer le temps est un art Ecrire. Lire. Dessiner. Préparer à manger et puis manger, justement - trop ou pas assez, c'est selon un rythme anarchique que je n'ai jamais réussi à comprendre, de toute façon. Dormir. Jouer à des jeux en lignes. Enchaîner les réussites, me faire des parties de poker en imaginant un adversaire qui n'est pas là. Mettre de la musique et danser. Pas chanter ; j'aime pas tellement ma voix quand je chante. J'ai développé tellement de techniques dans le seul but de faire passer le temps, d'arrêter de scruter le réveil ou bien ma montre ou encore l'écran de mon portable, de ne plus Ecrire. Lire. Dessiner. Préparer à manger et puis manger, justement - trop ou pas assez, c’est selon un rythme anarchique que je n’ai jamais réussi à comprendre, de toute façon. Dormir. Jouer à des jeux en lignes. Enchaîner les réussites, me faire des parties de poker en imaginant un adversaire qui n’est pas là. Mettre de la musique et danser. Pas chanter ; j’aime pas tellement ma voix quand je chante. J’ai développé tellement de techniques dans le seul but de faire passer le temps, d’arrêter de scruter le réveil ou bien ma montre ou encore l’écran de mon portable, de ne plus voir défiler ces minutes et ces heures en me rappelant combien ce que je fais et ce que je vis est dénué de sens…
Tout va changer. Quand je serai partie, que je serai loin de mon petit confort, de cette habitude d’avoir les choses à portée de main, facilement accessibles, je serai forcée de changer. Ou de me laisser complètement aller et de mourir. En fait, je ne pourrai plus rester inactive, je devrai faire un choix ; ou plutôt mon inconscient ou je ne sais quelle partie de mon âme ou de mon cerveau fera ce choix.
J’ai l’habitude de dire en riant, après quelques verres, que faire passer le temps est un art et que j’y excelle. Ensuite, je rajoute une phrase pleine de prétention du style "et ce n’est qu’un des nombreux domaines dans lesquels je suis excellente", le tout en continuant de rire pour qu’on comprenne que je n’ai pas un ego aussi gros pour croire vraiment à ce que je viens de dire. L’art est un bon moyen de me définir ; quelque chose de complexe et de torturé. Et même complètement bourrée, je finis par placer un mot sur l’art - effet garanti pour passer encore plus pour une barge. Une fois j’avais raconté un de mes rêves dans lequel je faisais une sculpture et je m’étais mise à décrire avec une telle fascination ma façon de percevoir cet art - je crois me souvenir que je tentais de reproduire avec mes mains les gestes que je faisais dans mon rêve - que toutes les personnes autour de moi n’en pouvaient plus de rire. On parlait encore de ça le lendemain : le seul souvenir qu’ils avaient de moi ce n’était pas mon prénom mais "la fille qui fait des rêves trop bizarres".
Parfois, j’aimerais être réellement une artiste. Avoir une passion, m’y atteler, apprendre, découvrir, développer mes talents, et vivre grâce à ça, à ce soutient quasi magique. Mais non. Je n’ai pas de passion. Et encore moins de talent. Même faire passer le temps, je n’y arrive plus correctement.

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2019-03-13T23:26:24+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Before-I-left-2 Before I left #2 Aujourd'hui, j'ai trouvé le sac à dos idéal. Une fois rentrée, je l'ai posé dans un coin de ma chambre et je ne l'ai plus touché. On dirait une espèce de relique sacrée ; j'arrive même pas à regarder ce sac sans sourire et rire de moi en me disant une fois de plus que je suis probablement dingue. Dingue de faire tout ça, de partir comme ça. Dingue à force d'espérer, et puis dingue à force de désespérer, et maintenant dingue à force de ne plus avoir en moi ni véritable espoir ni véritable désespoir qui aurait pu me donner une raison de ne pas partir. Bientôt le départ, Aujourd’hui, j’ai trouvé le sac à dos idéal. Une fois rentrée, je l’ai posé dans un coin de ma chambre et je ne l’ai plus touché. On dirait une espèce de relique sacrée ; j’arrive même pas à regarder ce sac sans sourire et rire de moi en me disant une fois de plus que je suis probablement dingue. Dingue de faire tout ça, de partir comme ça. Dingue à force d’espérer, et puis dingue à force de désespérer, et maintenant dingue à force de ne plus avoir en moi ni véritable espoir ni véritable désespoir qui aurait pu me donner une raison de ne pas partir.
Bientôt le départ, donc. La seule personne à qui je l’ai annoncé, c’est W, ce midi, comme ça, d’un coup, d’un ton neutre que j’ai eu du mal à reconnaître comme étant mien. Elle l’a prit assez bien. Enfin, disons que c’est la seule personne dont je savais parfaitement que la réaction n’allait pas être de péter les plombs et de me crier dessus, c’est certainement pour cette raison qu’elle est la seule à être au courant. Et elle est aussi l’une des rares personnes dont je vais conserver le numéro de portable. C’est un autre de mes préparatifs de voyage que j’ai à faire : changer de numéro, et de téléphone aussi par la même occasion.
Le sac à dos me hante. Je ne pense pas pouvoir dormir cette nuit. Je vais plutôt passer la nuit à faire la liste de ce qui me manque, à imaginer comment disposer le tout, à scruter les moindres recoins de ce sac si précieux, et à m’imaginer faire la route avec ce machin sur le dos qui deviendrait certainement mon meilleur ami s’il était doté de la parole.

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2019-03-12T23:05:43+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Some-flashback-of-the-night Some flashback of the night Des verres, l'un d'eux est d'un rouge un peu orangé ; j'aime bien sa couleur, je l'observe dans la lumière des projecteurs. Un type me dit que j'ai l'air "pensive". Je bois mon verre. Le suivant est totalement orange. Mes yeux se lèvent et ne quittent plus les deux femmes qui se déhanchent sur le bar, juste devant moi. Sourire jusqu'aux oreilles. Envie de danser. Envie de les imiter, d'être admirée, d'être pendant quelques instants le centre d'attention. C'est si futile, murmure mon cerveau embrumé. Encore un soir où je ne devrais pas être dehors. Un de ces soirs où le démon sort Des verres, l’un d’eux est d’un rouge un peu orangé ; j’aime bien sa couleur, je l’observe dans la lumière des projecteurs. Un type me dit que j’ai l’air "pensive". Je bois mon verre. Le suivant est totalement orange. Mes yeux se lèvent et ne quittent plus les deux femmes qui se déhanchent sur le bar, juste devant moi. Sourire jusqu’aux oreilles. Envie de danser. Envie de les imiter, d’être admirée, d’être pendant quelques instants le centre d’attention. C’est si futile, murmure mon cerveau embrumé. Encore un soir où je ne devrais pas être dehors. Un de ces soirs où le démon sort de sa cage. Je ne comprends rien et je m’en fous ; ce soir, je suis un roi et cette débauche qui m’entoure est mon royaume. Tous ces visages, ces corps qui dansent me donnent le tournis. Il y en a trop. Alors pourquoi j’ai cette impression étrange, comme s’il n’y avait personne ? La faute aux verres que je bois, sans doute. Tant de gens différents, tant de conversations vides, tant de jalousie, de désir, de colère, de déni, de plaisir, de souffrance, de bruit, de silence, de complications, de mensonges, de secrets. Ma tête va exploser. Mon cœur n’est déjà plus là. J’ai envie de balancer mon verre sur le mur d’en face. Je le fais. On me regarde. On me regarde toujours. Que voient-ils ? Peut-être rien. Pas de questions, plus de questions ; le démon ne s’en pose aucune. Une main saisie, une porte fermée, trois personnes enivrées de chaleur et d’alcool, une baise sans lendemain. On ne s’en souviendra pas, murmure le cerveau. Bien sûr que si, murmure le cœur. Tiens, il est revenu celui-là… mais qu’est-ce qu’il fout là ? C’est pas le moment, sérieux. Non ce n’est pas le moment de penser à ce qui vient de se passer, à ce que je viens de faire. Ni maintenant ni jamais. Un autre verre. Une autre danse. Une heure s’écoule, et puis une deuxième. La nuit est si longue. Mais elle ne le sera jamais assez.

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2019-03-11T03:16:03+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Break Break Le principe de faire un break, c'est de faire une coupure, de rompre quelque chose en cours, d'apporter du changement. Comme je l'ai dit, je n'en peux plus de continuer comme ça. Je vais faire un break dans ma vie. Une coupure avec ce que je peux appeler ma routine, mes habitudes, et aussi avec mon passé pourri et mes angoisses futures, tant que j'y suis. Ce n'est pas seulement le désespoir, la colère, ou encore l'amertume qui me poussent à entreprendre cet espèce de départ sur un coup de tête, on pourrait même dire cette espèce de fuite éperdue. Je me sens déterminée. Ça me Le principe de faire un break, c’est de faire une coupure, de rompre quelque chose en cours, d’apporter du changement. Comme je l’ai dit, je n’en peux plus de continuer comme ça. Je vais faire un break dans ma vie. Une coupure avec ce que je peux appeler ma routine, mes habitudes, et aussi avec mon passé pourri et mes angoisses futures, tant que j’y suis. Ce n’est pas seulement le désespoir, la colère, ou encore l’amertume qui me poussent à entreprendre cet espèce de départ sur un coup de tête, on pourrait même dire cette espèce de fuite éperdue. Je me sens déterminée. Ça me secoue de partout, ça me rend complètement excitée, comme un gosse de cinq ans le jour de Noel - ouais, à ce point-là.
Je pense que le principe du break est une bonne idée pour le message d’adieu que je vais donner en pâture à ceux que j’ai décidé d’abandonner tels de vieux vêtements trop usés à force d’être portés. Je parle de ma chère famille, bien sûr. Juste une petite différence, c’est que mon break sera d’une durée indéterminée. Je ne reviendrais que si et seulement si je me sens de revenir. Souvent, je me dis que je ne reviendrai probablement jamais. On va dire que pour le moment, je ne suis pas capable de voir la lumière au bout du tunnel, hein. J’y peux rien, j’y crois pas. Je ne crois pas en mon sauvetage. Je me dis même que c’est stupide de rêver qu’un jour je serais peut-être différente. Mais bon, "stupide", c’est un peu comme mon deuxième prénom. "Stupide", "Irresponsable", "Incompréhensible", "Imprévisible"... en fait, on pourrait m’appeler avec tellement de mots. Je n’en retiendrais pas un seul ; j’aimerais qu’on ne m’appelle pas. Parce que je ne veux pas avoir à répondre aux attentes de qui que ce soit. Avant, j’aurais pu faire ça ; c’était même ce que je voulais plus que tout, être là pour les autres et les aider de n’importe quelle manière. Sauf que c’est trop tard, maintenant, je ne peux plus. J’ai raté le coche, pas vrai ? J’ai tout raté, en fait. Il n’y a pas une seule chose dont je puisse être fière à l’heure actuelle.

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2019-03-08T01:46:20+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Je-peux-pas-continuer-comme-ca-desole "Je peux pas continuer comme ça... désolé." C'est ce que j'aimerais dire à tous ceux qui m'ont rencontré, en fait. J'aimerais qu'ils comprennent que je n'en peux plus de leur mentir, à quel point c'est insupportable. Regarder mon pote M droit dans les yeux et lui dire qu'un jour on ira à Londres ensemble, alors que je me contrefous de Londres et que je ne sais absolument pas où aller et encore moins avec qui... putain ce que ça fait mal. Savoir que je mens, devoir cacher tout, ne jamais pouvoir... justement, je n'ai rien, je ne peux rien faire, je ne sais pas quoi faire et je finis par me dire que je ne sais rien faire du tout... C’est ce que j’aimerais dire à tous ceux qui m’ont rencontré, en fait. J’aimerais qu’ils comprennent que je n’en peux plus de leur mentir, à quel point c’est insupportable. Regarder mon pote M droit dans les yeux et lui dire qu’un jour on ira à Londres ensemble, alors que je me contrefous de Londres et que je ne sais absolument pas où aller et encore moins avec qui… putain ce que ça fait mal. Savoir que je mens, devoir cacher tout, ne jamais pouvoir… justement, je n’ai rien, je ne peux rien faire, je ne sais pas quoi faire et je finis par me dire que je ne sais rien faire du tout… je ne suis rien, je suis personne… j’ai juste tellement mal…

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2019-03-05T00:52:32+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Pourquoi Pourquoi...? Pourquoi je ne comprends pas ? Pourquoi cela m'arrive à moi ? Vivre sans vraiment vivre, et aussi mourir sans vraiment mourir... c'est incompréhensible, c'est juste tellement n'importe quoi que je ne me doutais pas que ça pouvait exister, que je me retrouverai un jour dans cet état. Pourquoi je continue de cacher ça à ma famille ? Après tout, je ne vois pas pourquoi je devrais les ménager. Mais non, je sais que ce serait encore pire si je leur montrais ma faiblesse, ma souffrance. Ils feraient ce que font tous les gens ayant ne serait-ce qu'entraperçus mes démons : ils me Pourquoi je ne comprends pas ? Pourquoi cela m’arrive à moi ? Vivre sans vraiment vivre, et aussi mourir sans vraiment mourir… c’est incompréhensible, c’est juste tellement n’importe quoi que je ne me doutais pas que ça pouvait exister, que je me retrouverai un jour dans cet état.
Pourquoi je continue de cacher ça à ma famille ? Après tout, je ne vois pas pourquoi je devrais les ménager. Mais non, je sais que ce serait encore pire si je leur montrais ma faiblesse, ma souffrance. Ils feraient ce que font tous les gens ayant ne serait-ce qu’entraperçus mes démons : ils me considéreraient comme pire qu’eux. Je n’aurais droit qu’à leur regards fuyants ou à leur pitié insupportable.
Je me demande pourquoi je continue d’écrire ici. Ce journal disparaîtra, comme tous mes écrits papiers, je ne laisserai pas de trace de tout ça, je ne peux pas me le permettre. Et ça aussi, ça me tue. Me dire que si je ne peux pas me confier, c’est parce qu’on m’en empêche, parce que si je le fais je ne peux m’attendre qu’à recevoir des coups en réponse et rien d’autre. Quelque part, c’est autant de ma faute que de celle des autres. C’est à la fois parce que les autres sont tels qu’ils le sont et que je suis telle que je suis. C’est encore plus dur ; je ne peux blâmer personne, je n’ai rien contre quoi me défouler.
Putain, voilà que j’ai à nouveau les larmes aux yeux. Je veux pleurer et en même temps je ne le veux pas. La dernière fois, c’était quand je suis rentrée d’une soirée ; j’ai chialé dès que j’ai passé la porte de ma chambre, je l’ai refermé derrière moi et je me suis laissée tomber sur mon lit, avant de finir par m’endormir encore toute habillée. Je crois que je pleurais parce que je venais de capter que l’alcool ne pouvait me faire oublier que quelques heures de mon existence alors que j’aurais voulu en oublier la totalité.
Pourquoi je suis brisée et pourquoi rien ne semble pouvoir faire changer les choses ? Même l’attrait de l’inconnu ne me réjouit plus, maintenant. Je vais quitter le pays que je connais, quitter les gens que je vois tous les jours, mais les problèmes restent. Quand je rencontrerai de nouvelles personnes, je n’arriverai pas à enlever de ma tête cette amertume, cette espèce d’atroce certitude qu’un jour ces gens feront exactement ce qu’ont fait tous les autres, c’est-à-dire me trahir. Et aussi que si ce n’est pas eux qui me trahissent, alors c’est moi qui finirait par les décevoir.
Pourquoi je ne peux pas tout simplement me décider à en finir une bonne fois pour toutes ?

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2019-03-04T01:32:25+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/La-magie-du-monde La magie du monde Je ne connais que trois types de personnes. Ceux qui croient en ce que j'appelle la magie du monde, que ce soit une religion à laquelle ils croient, un espoir quelconque, un rêve à réaliser, une forme de justice ou de karma qui récompense les bonnes actions et qui au contraire fait payer pour les mauvaises, en tout cas ils ont toujours quelque chose. Ensuite, l'opposé : ceux qui ne croient plus, qui se résignent à un sort qu'ils estiment impossible à changer. Et enfin, les innocents ou ignorants, les enfants et ceux qui n'ont tout simplement jamais envisager la question de leur sort Je ne connais que trois types de personnes. Ceux qui croient en ce que j’appelle la magie du monde, que ce soit une religion à laquelle ils croient, un espoir quelconque, un rêve à réaliser, une forme de justice ou de karma qui récompense les bonnes actions et qui au contraire fait payer pour les mauvaises, en tout cas ils ont toujours quelque chose. Ensuite, l’opposé : ceux qui ne croient plus, qui se résignent à un sort qu’ils estiment impossible à changer. Et enfin, les innocents ou ignorants, les enfants et ceux qui n’ont tout simplement jamais envisager la question de leur sort dans le monde. Chaque personne que je rencontre appartient plus à un de ces trois groupes qu’à un autre. C’est lassant. Pourquoi faut-il toujours que mon cerveau en vienne à analyser les choses de manière aussi agaçantes, de manière aussi plate, rationnelle, ennuyeuse ?
Quel genre de personne en arrive à penser que d’abandonner sa famille et de laisser les problèmes s’accumuler tels des poids sur les bras des autres, c’est une bonne idée ? Pire encore, que c’est la meilleure chose à faire ? Réponse : moi. Comment ne pas me voir comme un monstre d’égoïsme après ça ? Et il y a mieux : l’ironie dans tout ça, c’est que moi, je suis incapable de dire dans lequel des trois groupes que je viens de décrire je me situe…

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2019-03-02T03:52:10+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Dancing-with-the-Devil Dancing with the Devil Sérieux, s'il existait une incarnation humaine du diable, là devant moi, j'en ferais mon meilleur ami tout de suite. Personne n'arrive à me supporter, ces temps-ci. Rien que la dernière soirée avec Mev, j'ai forcément fait un truc qu'il fallait pas mais bon je m'en souviens pas - merci la tequila - et à vrai dire, je me moque de ne pas savoir pourquoi elle a l'air de me faire la tronche. Sans parler de D que j'ai planté l'autre jour, l'abandonnant dans une boîte miteuse sans même être certaine qu'il connaissait le chemin pour rentrer chez lui. Et puis même envers la petite famille Sérieux, s’il existait une incarnation humaine du diable, là devant moi, j’en ferais mon meilleur ami tout de suite. Personne n’arrive à me supporter, ces temps-ci. Rien que la dernière soirée avec Mev, j’ai forcément fait un truc qu’il fallait pas mais bon je m’en souviens pas - merci la tequila - et à vrai dire, je me moque de ne pas savoir pourquoi elle a l’air de me faire la tronche. Sans parler de D que j’ai planté l’autre jour, l’abandonnant dans une boîte miteuse sans même être certaine qu’il connaissait le chemin pour rentrer chez lui. Et puis même envers la petite famille que je me coltine encore, je tire la gueule, je parle pas beaucoup, bref, je suis invivable en général. Mais bon, il n’existe pas de diable pouvant faire les quatre cents coups avec moi, alors je vais continuer de les faire toute seule...
J’ai vu un documentaire sur l’alcoolisme. La suite ? Une nuit d’insomnie durant laquelle j’ai cherché des infos sur le sujet. Résultat : je suis une alcoolique. Super. Qui dit mieux ? Après la dépression, la bipolarité, maintenant l’alcoolisme, c’est quoi le prochain ?
Je crois que je passe mon temps à faire ça, en fait. Un jour où je me désole complètement d’être aussi larguée et où je tire une tête de six pieds de long. Un jour où je me moque de moi-même et où je fais de l’ironie pour tromper ma souffrance. Et ça recommence. Cycle sans fin. Fait chier.

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2019-02-28T22:41:30+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Memoire-traitresse Mémoire traîtresse Un blanc d'environ une heure dans ma soirée d'hier. Je me rappelle des bars, de Mev, plus ou moins de ce qu'on s'est raconté. Sauf que d'un coup, je me retrouve sur le chemin opposé à celui qui me ramènerait à mon appart, avec deux types que je ne connais pas qui me parle d'un pote à eux ayant de la coke. Et je n'arrive pas à capter comment j'en suis arrivée là. Je sais juste un truc : j'ai réussi à me débarrasser des types avant de retrouver le chemin de ma coloc et j'ai pas cédé à la tentation de les suivre et de me droguer. C'est fou ça, à croire que parfois même quand Un blanc d’environ une heure dans ma soirée d’hier. Je me rappelle des bars, de Mev, plus ou moins de ce qu’on s’est raconté. Sauf que d’un coup, je me retrouve sur le chemin opposé à celui qui me ramènerait à mon appart, avec deux types que je ne connais pas qui me parle d’un pote à eux ayant de la coke. Et je n’arrive pas à capter comment j’en suis arrivée là. Je sais juste un truc : j’ai réussi à me débarrasser des types avant de retrouver le chemin de ma coloc et j’ai pas cédé à la tentation de les suivre et de me droguer. C’est fou ça, à croire que parfois même quand on m’offre le moyen d’oublier mes problèmes ben non faut que mon abrutie de conscience refuse et que je continue de me torturer. J’avais écrit un truc sur la mémoire, une fois ; je vais le recopier là, histoire d’en garder une trace.

"perdre sa mémoire
ou craindre le pire pour rien
oublier le savoir
ne garder que l’instinct
pour unique certitude
pour unique habitude
et poursuivre une quête sans fin
entre Dame vérité et Dame hérésie
on ne peut choisir un chemin
qu’en surmontant l’oubli
le doute comme ennemi
les tourments de la folie
égarements infinis
milles questions sans leurs sœurs
les réponses du cœur
aucune frontière définie
peut autant libérer l’esprit
que l’enserrer dans la peur
d’une inconnue douleur
passé ignoré et présent torturé
parents d’une absence de futur
parents d’enfants égarés
Père et Mère des brisures
qui se cachent dans l’âme
dans le corps et dans le sang
la maladie devient lame
dont la vie fait le tranchant
et la mort nous tient la main
et l’autre main tape le front
et tout paraît sans fond
couteau comme destin
coupure d’un jour
pouvant rompre le fil
ou juste rendre sourd
main qui se défile
qui tremble de confusion
l’esprit laisse échapper le nom
couteau comme pression
et peur délicieux poison
l’explication est piège
ou soulagement faux
du fardeau qu’elle allège
avant de nous briser le dos
si l’on ne naît pas sous l’étoile
à la fois fragile et fort
nous méconnaissons ce qui dort
ce que dissimule le voile
d’une mémoire traîtresse
d’un moment de faiblesse"

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2019-02-27T18:42:30+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Personne-ne-peut-m-aider-et-je-ne-peux-aider-personne Personne ne peut m'aider et je ne peux aider personne... La constatation du jour. J'ai très souvent vu ce que ça donne quand on essaye soit disant de m'aider et c'est franchement naze. Mais le pire, c'est que j'ai aussi expérimenté le point de vue inverse. J'ai tenté d'aider des gens et ça a foiré. Une raison de plus de me sentir inutile. J'en viens à me demander quelle serait la meilleure façon de débarrasser ce monde de ma présence qui, au mieux est inutile, au pire est si destructrice qu'on pourrait presque la comparer à un ras de marée. D'ici quelques mois, je pense que tout le monde m'aura oubliée. Ma mère devra certainement La constatation du jour. J’ai très souvent vu ce que ça donne quand on essaye soit disant de m’aider et c’est franchement naze. Mais le pire, c’est que j’ai aussi expérimenté le point de vue inverse. J’ai tenté d’aider des gens et ça a foiré. Une raison de plus de me sentir inutile. J’en viens à me demander quelle serait la meilleure façon de débarrasser ce monde de ma présence qui, au mieux est inutile, au pire est si destructrice qu’on pourrait presque la comparer à un ras de marée.
D’ici quelques mois, je pense que tout le monde m’aura oubliée. Ma mère devra certainement passer par des psys, des stages de méditation ou ce genre de trucs, mais elle surmontera les choses au bout d’un moment. Elle pourrait peut-être même avoir un début de compréhension et ainsi arrêter de s’en vouloir pour ce qu’elle ne pouvait pas changer et de m’en vouloir pour ce qu’elle aurait dû faire et qu’elle n’a pas fait. Mon frère fera sa vie ; je n’ai jamais été un bon model pour lui de toute manière. Et les autres, les amis et les connaissances rencontrées au rythme effréné de mes soirées, ils m’oublieront encore plus vite. C’est pour le mieux. C’est la meilleure solution. Je sais déjà que je ne peux pas faire mieux, que mon malheur est de ne jamais faire les choses assez bien, que je resterai coincée entre chercher à vivre et partir à la rencontre de la mort. Alors je vais faire la seule choses que je suis visiblement destinée à faire : tout foutre en l’air.

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2019-02-26T00:34:46+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Before-I-left Before I left Qu'est-ce qui compte vraiment ? Réponse : pour moi, rien. Mais pour les autres ? Je ne sais pas. Je ne suis jamais sûre de savoir. Alors, à qui laisser quoi ? Je veux dire, je ne possède pas des masses d'objets et d'affaires mais il faudra bien que des gens en fassent usage une fois que je serai partie et que je ne serai plus en charge de décider ce qu'il convient de faire de tout cela. Vu que je suis dans le doute constamment, je vais laisser tout sur place, je pense. J'aimerais parfois avoir assez d'inspiration pour laisser de petits messages personnalisés en guise d'adieu ; une Qu’est-ce qui compte vraiment ? Réponse : pour moi, rien. Mais pour les autres ? Je ne sais pas. Je ne suis jamais sûre de savoir. Alors, à qui laisser quoi ? Je veux dire, je ne possède pas des masses d’objets et d’affaires mais il faudra bien que des gens en fassent usage une fois que je serai partie et que je ne serai plus en charge de décider ce qu’il convient de faire de tout cela. Vu que je suis dans le doute constamment, je vais laisser tout sur place, je pense.
J’aimerais parfois avoir assez d’inspiration pour laisser de petits messages personnalisés en guise d’adieu ; une sorte de petit plus à rajouter à mon plan du "je vous emmerde et j’en ai plus qu’assez de ramasser le bordel dont vous êtes responsable alors je joue les égoïstes à mon tour et je me casse". Parfois j’imagine avec un sourire la colère et la panique que je vais créer en choisissant pour une fois de ne faire plaisir à personne d’autre qu’à moi. Enfin, ce n’est pas vraiment pour mon plaisir que je vais partir en voyage, c’est plutôt une tentative pour moins souffrir, évacuer la pression en quelque sorte, laisser les rênes au destin puisque visiblement c’est le seul qui sait ce qui va advenir de moi.
Les préparatifs sont en cours. Les règles à suivre sont simples. Il n’y en a aucune. Et bon sang ce que ça me soulage ! Au lieu de souffrir dans mon coin, je soupire de soulagement et j’arrive même parfois à sourire, bien que ces sourires me viennent lorsque je fais quelque chose de cruel, d’immoral ou de blessant. Cela me rend dingue mais dans le bon sens, de préparer un plan pareil. Mon départ. Ma disparition. Ma fuite. Mon aventure. Ma quête. Mon délire. Tant de mots pour une seule idée : partir.

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2019-02-24T00:35:35+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Brisee Brisée "Nothing I do is good enough for you..." Tout part dans tous les sens... Parfois j'écris des mots qui me viennent comme ça, sans que j'y réfléchisse. Et puis, j'arrête. Je pleure. J'essuie mes larmes et pars au boulot. Quand je suis de retour, je vois la feuille de papier laissée sur le sol avec le crayon. Parfois je les ramasse et les range, parfois je les laisse là où ils sont. Je ne veux même plus comprendre, je ne cherche plus à comprendre. Quelque chose ne va pas et c'est tout ce que je sais, tout ce dont je peux être sûre. Peut-être la douleur dans ma poitrine est-elle le "Nothing I do is good enough for you..." Tout part dans tous les sens… Parfois j’écris des mots qui me viennent comme ça, sans que j’y réfléchisse. Et puis, j’arrête. Je pleure. J’essuie mes larmes et pars au boulot. Quand je suis de retour, je vois la feuille de papier laissée sur le sol avec le crayon. Parfois je les ramasse et les range, parfois je les laisse là où ils sont. Je ne veux même plus comprendre, je ne cherche plus à comprendre. Quelque chose ne va pas et c’est tout ce que je sais, tout ce dont je peux être sûre. Peut-être la douleur dans ma poitrine est-elle le fruit de mon imagination. Je suis brisée, après tout, alors si ça se trouve un jour il y aura une véritable plaie qui apparaîtra sur ma peau, une large balafre aussi affreuse et aussi douloureuse que ce que je ressens au fond de moi.
Finalement, même mon voyage n’a pas de sens. Au moins cela me permettra d’avoir un semblant de vie qui correspond à mon état actuel, c’est-à-dire d’osciller sans cesse entre des opposés, des contradictions, le doute et la certitude… perdue pour perdue, qu’est-ce que je risque ? Mourir ? Une formalité. Vivre ? Un miracle qui n’est pas prêt d’arriver. Perdre ce que j’ai… ah, mais attends, je n’ai déjà plus rien, en fait ! Avec un peu de chance, je deviendrai l’héroïne d’une foule d’anecdotes que se raconteront les rares personnes qui auront croiser mon chemin et qui se souviendront un peu de moi…

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2019-02-22T22:20:15+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/La-disparition La disparition Petit weekend chez ma mère. D'abord, elle parle d'elle. Ensuite, elle m'explique les derniers ennuis familiaux, le plus souvent c'est mon petit frère qui se pique des crises comme les trois quart des ados de son âge. Et après viennent les sujets qui tournent autour de l'actualité, de ce qui se passe dans le monde. Je suis chez elle depuis déjà trois bonnes heures et je n'ai eu aucun question me concernant. Voilà à quoi je sert aux yeux de ma "famille" : je suis une oreille attentive, une conseillère, une personne avec qui débattre, une nana sur qui se reposer quand on est trop Petit weekend chez ma mère. D’abord, elle parle d’elle. Ensuite, elle m’explique les derniers ennuis familiaux, le plus souvent c’est mon petit frère qui se pique des crises comme les trois quart des ados de son âge. Et après viennent les sujets qui tournent autour de l’actualité, de ce qui se passe dans le monde. Je suis chez elle depuis déjà trois bonnes heures et je n’ai eu aucun question me concernant. Voilà à quoi je sert aux yeux de ma "famille" : je suis une oreille attentive, une conseillère, une personne avec qui débattre, une nana sur qui se reposer quand on est trop fatigué. Ces dans ces moments-là que je me dis que ça va être affreux quand je ne serai plus là, que je serai partie dans un autre pays mener une nouvelle vie encore plus décousue que celle que je mène actuellement. Ce sera un tel phénomène pour leurs pauvres petites cervelles… ils mettront des mois avant d’arrêter de s’affoler, j’en suis sûre. Et moi pendant ce temps, je serai dans un train, dans une voiture, ou sur une route entrain de marcher et j’aurai un putain de sourire juste parce que je penserai à ça, à ce gigantesque fuck que je fais passer en me tirant d’ici et en les dégageant une bonne fois pour toute de ma vie. La disparition sera magistrale. Je n’aurai plus à me taire et ils ne me feront plus chier avec leurs questions inutiles sur l’actualité ; je parlerai autant que je le veux et ils ne pourront plus jamais avoir la chance de m’écouter, de me découvrir, de me connaître au moins un peu, de m’aider en quoi que ce soit. Je pensais que je valais la peine d’être connue autant que n’importe qui. Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Donc, je garderai ça pour moi, puisque personne n’en veut. Plus les jours passent et plus je me sens prête à partir…

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2019-02-21T21:17:31+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Some-words Some words Soirée infernale hier. J'étais tellement à côté de mes pompes... j'avais amené mon petit carnet de notes parce que je ne sais pas on va dire que ce que j'écris quand je suis barrée - enfin, plus barrée que d'habitude - je trouve ça mystérieux. Alors, sur le chemin du retour, en plein milieu de la nuit, je me suis arrêtée quelque part - un abri de bus je crois - et j'ai écrit. Je n'ai toujours pas réussi à me bouger pour chercher un psy. J'hésite encore entre "je devrais" et "je ne devrais pas". Mais il faudra bientôt que je me décide, puisque le temps va me manquer. Je ne Soirée infernale hier. J’étais tellement à côté de mes pompes… j’avais amené mon petit carnet de notes parce que je ne sais pas on va dire que ce que j’écris quand je suis barrée - enfin, plus barrée que d’habitude - je trouve ça mystérieux. Alors, sur le chemin du retour, en plein milieu de la nuit, je me suis arrêtée quelque part - un abri de bus je crois - et j’ai écrit.
Je n’ai toujours pas réussi à me bouger pour chercher un psy. J’hésite encore entre "je devrais" et "je ne devrais pas". Mais il faudra bientôt que je me décide, puisque le temps va me manquer. Je ne pourrais pas attendre trop longtemps, je dois partir, quitter cette ville, quitter les gens qui m’entourent, parcourir le monde et surtout m’égarer ailleurs que dans mon propre esprit.

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2019-02-20T21:40:34+01:00
https://borldedepenseesentoutgenre.journalintime.com/Quelques-echos-de-ma-vie-en-bordel Quelques échos de ma vie en bordel Une nouvelle soirée se profile à l'horizon. Vais-je y survivre ? Oh, oui, sans doute. Avec quelques blessures physiques, mentales et émotionnelles, mais j'y survivrai c'est certain. J'ai tout simplement écrit à tous mes contacts et j'ai réussi à en regrouper un bon petit groupe qui sera disponible demain. Ça va juste être l'enfer. Encore une fois, je ne sais pas trop pourquoi j'ai fait ça, pourquoi j'ai contacté ces personnes et pourquoi on va tous à coup sûr finir complètement torchés et défoncés. Petit décalage mental du jour : je me suis trompée de semaine et du coup Une nouvelle soirée se profile à l’horizon. Vais-je y survivre ? Oh, oui, sans doute. Avec quelques blessures physiques, mentales et émotionnelles, mais j’y survivrai c’est certain. J’ai tout simplement écrit à tous mes contacts et j’ai réussi à en regrouper un bon petit groupe qui sera disponible demain. Ça va juste être l’enfer. Encore une fois, je ne sais pas trop pourquoi j’ai fait ça, pourquoi j’ai contacté ces personnes et pourquoi on va tous à coup sûr finir complètement torchés et défoncés.
Petit décalage mental du jour : je me suis trompée de semaine et du coup j’ai débarqué à mon job sous les yeux ahuris de mon patron. Il devait pas comprendre le truc, je veux dire, à priori quand les gens se trompent ils ne viennent pas au boulot alors qu’ils le devaient, c’est comme ça que ça marche normalement on a pas envie d’y aller au boulot, et moi ben mon cerveau a pris le problème à l’envers et je suis allée bosser un jour où je n’étais pas sensée bosser… c’est fou comme je peux être débile, en fait.
Pour ce qui est du cadeau d’anniversaire de mon petit frère, j’ai réussi mon coup. Je lui ai refilé un de mes bracelets de cuir, ce qui était facile puisqu’il ne l’avait jamais vu et donc il ne pouvait pas savoir que c’était l’un des miens. Ça lui fera un petit souvenir de moi… sans qu’il le sache. Les choses qui ont un sens caché sont les meilleures, de toute façon.
Je viens de me rappeler qu’à la dernière soirée que j’ai faite avec D - oui, j’en ai refait une avec lui alors que je m’étais pourtant répété milles fois que c’était une mauvaise idée -, je lui avait parlé d’une fois où j’avais totalement dérivé, où j’avais… fait des choses dont je ne suis finalement ni complètement dégoûtée ni complètement fière. Les détails de notre conversation, je m’en fous, ce qui m’importe c’est ce moment où il a fait semblant de m’étrangler - la discussion était partie en mode débat bdsm - et bien sûr, j’ai tout de suite arrêté de rire. Ce geste m’a rappelé mes démons et je crois que D a deviné certains trucs à ce moment-là, parce qu’après ça, on aurait dit qu’il avait un peu peur de moi. Qu’il se rassure ; je sais que ce n’est pas son genre de sortir des sentiers battus, surtout en matière de sexe. Putain ce que cette soirée était bizarre, maintenant que j’y pense.
Me voilà entrain d’essayer d’arranger mes pensées en quelque chose de plus ou moins cohérent et d’écrire des textos à Eni en même temps. C’est complexe. Surtout que je lui envoie des blagues pas tellement innocentes et que je sais pas trop où placer la limite, je veux dire, à quel niveau je vais la choquer. On verra bien. Au mieux on baise plusieurs fois, au pire on baise qu’une fois et après elle s’enfuit, mais bon les deux options ne me dérangent pas. Faut que j’arrête de parler de ça sinon je vais encore passer pour la dévergondée de service…
"Nothing’s gonna hurt you baby..." je m’écoute ça en boucle. Pourquoi on ne me voit jamais telle que je suis ?

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2019-02-18T23:31:01+01:00