Accoudée à mon balcon, j’observe le ciel. Sombre, un tissu de velours dont les points sont toutes ces petites étoiles immobiles. L’on m’a dit un jour que les étoiles représentent ceux passés dans l’Autre monde. J’y ai cru, étant enfant, surtout quand j’apprenais la mort de quelqu’un et que je ne savais pas comment calmer mes pleurs. Cela m’aidait. Ensuite, quand j’étais au lycée, j’en avais discuté avec des amis et l’un d’eux m’avait dit que, pour lui, chaque étoile est un monde inconnu à découvrir mais que personne n’a encore réussi à connaître. J’aimais tout autant cette explication que la première.

Etoiles, étoiles, chères petites étoiles… parvenez-vous à me voir, à sonder mon âme qui s’offre à votre regard brûlant de curiosité ?
Etoiles brillantes, morceaux de rêves, souvenirs d’êtres disparus, espoirs de découvertes incroyablement belles. Si je devenais une étoile, laquelle serais-je ?

Ma mère veut déménager, l’été prochain. Quelque part loin des villes et de la pollution, dans un lieu légèrement en retrait, presque secret tant il est discret. J’irai souvent lui rendre visite, je pense. Comme toujours. Mais je sais déjà que ce qui m’attirera ce sera davantage l’environnement que la personne qui y habitera. Toujours cette part de mon cœur qui ne bat que pour la nature. Et qui ne battra jamais pour quoi que ce soit d’autre.

Si j’imagine un être disparu parmi les étoiles, alors ma pensée est pour toi, Stef. Grand-frère...
Si je rêve de quelque chose d’aussi brillant qu’une étoile, c’est du rêve que je n’ai cessé de faire depuis que suis capable de me souvenir. Etre libre.
Et s’il y a pour moi, une découverte aussi folle que celle de découvrir un monde inconnu, c’est de continuer à explorer ce monde - mon monde - et de ne cesser d’y trouver tout ce que l’on ne connaît pas.