Portes ouvertes et portes fermées

Croire au destin

Je n’y croyais pas, je ne voulais simplement pas y croire. Croire que quelque chose de plus étrange encore que mes propres idées pouvait avoir un contrôle sur ma vie, sur des choses qui ne devraient pas être possible à prédire. Alors il y aurait quand même un destin, finalement ? Avant, je voyais cela de façon binaire, de façon stupide, je dirais. Je me disais, soit le destin n’existe pas et c’est moi qui décide, soit le destin existe et c’est lui qui décide quoi que je fasse. Mais non, il y a une autre alternative. Après tout, si je suis quelqu’un d’étrange, pourquoi le destin serait-il quelque chose de simple ? Le destin est compliqué, donc. OK. Alors on se complète, lui et moi. Je crois que finalement je me moque un peu de savoir si telle ou telle décision vient plus de moi ou plus de l’univers, car la décision sera toujours forcément en lien avec moi et avec l’univers. Pas de situation coupée en deux parties ni de séparation, mais au contraire une union que je vois comme une forme de compréhension. Qu’est-ce que l’univers ? Et ce moi, c’est qui, c’est quoi ? Questions intrigantes, hein.

Je crois donc à cette idée de "destin". Je vais même faire mieux ; je vais faire confiance à ce destin. A l’inconnu, à ce que je ne peux pas prédire, à ce qui se mettra sur mon chemin et qui me fera peut-être changer de direction. En quelque sorte, je vois ça comme une manière de croire en moi. De commencer à me faire un peu plus confiance à moi-même. Et de survivre. Pour espérer vivre un jour.