Portes ouvertes et portes fermées

Dreams

"Tu veux bien dormir avec moi ?" Je ne vois pas ses larmes mais j’entends ses pleurs dans sa voix. J’essaye de me montrer rassurante, forte, consolatrice ; doucement, je prends sa main et nous nous rendons dans sa chambre. Ensemble, nous essayons de nous endormir. Je l’entends encore sangloter ; j’embrasse tendrement son front, caresse sa joue et blottis son corps contre le mien. Enfin la tristesse s’en va, emportée par le sommeil.

Des rêves, j’en fais énormément. Et je ne me souviens que de quelques brides lorsque je me réveille. Des morceaux d’histoires comme celui-ci. Mes rêves me mettent dans des rôles que je n’ai pas dans la vie ordinaire - dans la vie au réveil… mais suis-je vraiment toujours éveillée ? - et je trouve un côté enchanteur à ce processus. Un peu comme si mes rêves me racontaient quelque chose ressemblant à une énigme.
Dans mes derniers rêves j’ai remarqué une constante : le "moi" de mon rêve est toujours une personne apaisante, rassurante, qui aide ceux dans la souffrance, qui soutient ceux qui en ont besoin, qui agit toujours avec gentillesse et amour. Intrigant de remarquer ça quand on sait à quel point je me sens en détresse actuellement, isolée et sans aucune secours. Plus étrange encore, c’est une façon d’agir que je voudrais adopter, cette attitude rassurante et prête à aider ; je voudrais pouvoir faire en sorte que ces élans de gentillesse qui bercent mon cœur soient profitable à d’autres. Et mes rêves ne cessent de me montrer à quoi cela ressemblerait si tel était le cas… et cela me transporte de bonheur d’imaginer ces situations. D’imaginer que je pourrais faire quelque chose pour quelqu’un. Mais dans la vie ordinaire, je ne peux pas faire ça. L’un des pires mensonges que l’on m’ait appris est sûrement celui-là, celui de me faire croire que si on est gentil on trouvera toujours quelqu’un qui le sera aussi.