Portes ouvertes et portes fermées

Instants de paix

Quelle étrange journée… Pourquoi étrange ? Parce que je me suis sentie apaisée à chaque heures qui passaient, qu’il n’y a pas eu un moment dans cette journée où j’ai ressenti de la peur ou de la colère. Jusqu’à maintenant. Je suis redescendue de mon petit nuage, on va dire.
Cela m’a fait du bien d’avoir une journée entière à moi. Rien qu’à moi. Pas de contraintes d’horaires à respecter, de choses à faire qui m’ennuient, ou de gens qui m’agacent à voir. Juste… moi, mes rêves, le temps qui s’étire et s’étale partout, et ça me suffisait. Je me suis sentie comme à la fois faisant totalement partie de ce monde, et en même temps comme projetée en dehors, spectatrice souriante de la vie autour de moi. Dualité paradoxale, équilibre entre ma place en tant qu’individu parmi tant d’autres et ma force invisible et lointaine qui ne se lasse jamais de tout observer, de chercher à tout apprendre, à tout comprendre. Je ne pensais pas qu’en m’habituant à méditer, je finirais par en arriver à cet état-là. Comme si quoi qu’il puisse se passer, j’étais capable d’y faire face, de m’adapter, d’être semblable à l’eau qui englobe le rocher tombant sur elle et dont la surface redevient lisse ensuite. Pas de trace, de cicatrices, juste un rocher qui sommeil au fond et qui, peu à peu, devient une part de moi.