Just give me a reason
Pourquoi ai-je l’impression que l’univers s’amuse à me torturer ? Peut-être parce que c’est vraiment ce qui se passe.
Je ne voulais plus revoir D et maintenant je me dis qu’en dehors de lui, je n’ai pas grand-monde avec qui faire la fête dans les bars, alors je regrette le fait qu’il ne m’appelle pas et ça m’énerve d’être comme ça, d’être trop attachée aux autres.
Il y a toujours le numéro de No dans mon tel. Et, allez savoir pourquoi, je lui ai écrit. Du coup, elle veut qu’on se voit et on va se voir. Demain. Une part de moi apprécie l’idée et s’en réjouit d’avance. L’autre part de moi se hurle dessus pour avoir eu le faiblesse de la recontacter. Je vais avoir tant de mal à refouler la vague d’émotions qui va menacer de me submerger lorsque je vais la revoir, voir son visage devant moi, le sourire de gamine qu’elle a à peu près tout le temps parce qu’elle aime faire des blagues idiotes dès qu’elle en a l’occasion. Je n’aurais pas dû lui écrire. Pourquoi faut-il toujours que je fasse des choses stupides et que je n’arrive pas à m’empêcher de recommencer à en faire, même en sachant que ça va mal se finir ?
L’envie de mourir est toujours là. Je ne cesse de penser : où est-ce que je pourrais bien partir pour qu’on ne puisse pas me retrouver ? Et parfois je me dis que la meilleure échappatoire, ce serait peut-être la mort. Bien sûr, ce ne sont que des pensées. Mais j’ai étais si proche de passer à l’acte et de ne pas me louper… je suis sur la corde raide, il me suffirait juste d’un petit coup de pouce, il suffirait de si peu pour que j’ai une raison de mourir.