Portes ouvertes et portes fermées

La magie du monde

Je ne connais que trois types de personnes. Ceux qui croient en ce que j’appelle la magie du monde, que ce soit une religion à laquelle ils croient, un espoir quelconque, un rêve à réaliser, une forme de justice ou de karma qui récompense les bonnes actions et qui au contraire fait payer pour les mauvaises, en tout cas ils ont toujours quelque chose. Ensuite, l’opposé : ceux qui ne croient plus, qui se résignent à un sort qu’ils estiment impossible à changer. Et enfin, les innocents ou ignorants, les enfants et ceux qui n’ont tout simplement jamais envisager la question de leur sort dans le monde. Chaque personne que je rencontre appartient plus à un de ces trois groupes qu’à un autre. C’est lassant. Pourquoi faut-il toujours que mon cerveau en vienne à analyser les choses de manière aussi agaçantes, de manière aussi plate, rationnelle, ennuyeuse ?
Quel genre de personne en arrive à penser que d’abandonner sa famille et de laisser les problèmes s’accumuler tels des poids sur les bras des autres, c’est une bonne idée ? Pire encore, que c’est la meilleure chose à faire ? Réponse : moi. Comment ne pas me voir comme un monstre d’égoïsme après ça ? Et il y a mieux : l’ironie dans tout ça, c’est que moi, je suis incapable de dire dans lequel des trois groupes que je viens de décrire je me situe…