Portes ouvertes et portes fermées

Le regard

Observer le ciel, les nuages et les oiseaux qui passent. Tête penchée légèrement en arrière, appuyée contre la rambarde derrière moi, je regardais les choses. Aucun mouvement ; seuls mes yeux avaient le droit de bouger. J’ai cru pendant un court instant voir des sortes de flammes noires sur le mur d’en face. J’ai cligné des yeux, et plus de flammes. Et cet arbre, était-il vraiment là ? Est-ce que j’ai réellement vu cet arbre décoré de livres suspendus à ses branches ? Ai-je rêvé ou bien ai-je vraiment passer mon temps à lire ces livres un par un ? Je crois me souvenir que j’ai pleuré. Plus je lisais, et plus je me disais "mais pourquoi ? Pourquoi toutes ces horreurs et toutes ces souffrances existent-elles ?"

Je vois la brume, ce vide terne qui se dissimule dans tout. Parfois c’est si bien caché qu’on pense que ce n’est pas là, qu’en telle personne il n’y a pas de vide. J’ai vu le vide et son reflet. Je le vois et il n’arrive plus à se dissimuler à mon regard, maintenant.