Isolement
"Ce qu’on appelle une raison de vivre est en même temps une excellente raison de mourir." Petite citation glanée dans mes lectures. Je trouve cela très intéressant ; je veux dire, puisque je n’ai aucune vraie raison de vivre alors il est logique que je n’ai pas non plus de raison me poussant à vouloir mourir. C’est tout moi ça, le manque d’intérêt. Pas envie de vivre, pas envie de mourir. Mes seules envies sont du domaine de la survie. Le strict minimum, manger, boire, dormir, et voilà. Y a le désir en plus, mais sinon rien d’autre.
Je le sens. Je le sens à nouveau, cet isolement. Plus d’amis, plus de personne avec qui écrire des textos hilarants, plus de personne me demandant comment je vais quand je rentre chez moi, plus aucun contact hormis les échanges de politesse. J’en viens à prier que naisse un double de moi, un clone, qui puisse me prendre dans ses bras. C’est à cause de la solitude que je finis par passer trop de temps à me... disséquer moi-même. Mais cet isolement, je n’y peux rien… c’est impossible pour moi d’en sortir, de retrouver le contact avec les autres. J’ai beau essayer, le décalage demeure. Je suis coupée des autres et je ne sais même pas comment cela a bien pu arriver…