A la dérive
J’ai imaginé à quoi ressemblerait ma confession. N’étant pas ce qu’on peut appeler une croyante et ne pouvant d’ailleurs être rattachée à aucune religion, je trouvais cela comique de me dire que peut-être, un jour, j’irais dans une église me confesser. Comme si tenter de mettre des mots sur chacun de mes actes impardonnables pouvaient en changer la nature…
Ce n’est pas nouveau, des idées aussi illogiques et stupides que celle-là, j’en ai tout un tas. J’en ai de plus en plus, je crois. Parfois je me dis que le mieux que j’ai à faire est justement de ne rien faire. De rester là, assise sur mon lit, avec la fumée d’un quelconque encens qui brûle dans ma chambre et que je peux suivre des yeux des heures durant. De bouger le moins possible, de penser le moins possible, de trouver le moyen ultime d’être là sans vraiment l’être.