Etre honnête avec moi-même
Puisque l’autre jour, je parlais d’hypocrisie, je vais continuer de décortiquer le sujet. Si je blâme ma famille de ne pas être sincère et de toujours vouloir cacher le moindre fait susceptible d’être gênant, je n’ai pas le droit de les imiter. Je ne suis pas hypocrite. J’ai seulement un don pour le mensonge qui, assez souvent, me sauve la mise. Et je me mens à moi-même. Quasiment tout le temps.
Alors, allons-y pour une petite minute d’honnêteté ! Il n’est pas juste de critiquer les mensonges de ma famille si je ne sais pas assumer les miens. Alors j’arrête de me mentir, maintenant.
J’arrive à influencer les gens. Et je ne m’en aperçois qu’après coup. Et quand je m’en aperçois, j’ai peur.
Hier soir, je voulais coucher avec Mev. C’est la seule raison pour laquelle je veux la revoir.
Quand je partirai, la seule personne qui me manquera, ce sera mon chat.
Mon père me manque ; nos engueulades me manquent. C’était simple et grisant, de crier sur quelqu’un qui pouvait crier aussi fort que moi.
Je me fiche de Flo, de Tense, de W, de Mi, de No… et au fond d’eux, ils le savent aussi bien que moi.
J’ignore ce qui me retient de tomber dans l’alcoolisme. J’ai juste peur que ce garde-fou s’estompe et disparaisse un jour.
Si Sol me proposait de venir chez lui, je lui dirais oui sans hésiter.
Ce matin, on m’a proposé de la cocaïne. J’ai dit non. Je voulais dire oui.
Je pense très souvent, je pense trop et à propos de trop de choses. Je ne suis pas quelqu’un de très claire.