Mister Prince et sextos
"... when doves cry". Retour de mon cerveau qui chantonne. Et de ma voix rauque du matin. Je me suis réveillée il y a une heure environ ; le sommeil cherche encore à faire la course avec moi, on dirait. Et il gagne bien trop souvent. Je ne suis pas ce qu’on appelle insomniaque. "Maybe I’m juste like my mother..." Je devrais arrêter d’écouter ce CD. Je devrais arrêter de croire aux conseils que me donnent les gens pour essayer de retrouver un sommeil normal.
J’ai écrit à Flo. Je me suis excusée. Enfin, j’ai fait comme si je voulais sincèrement m’excuser et il y a cru ; le don d’influence, comme toujours. J’ai écrit à Mev et, chose intéressante, elle me répond. Mieux encore : elle rentre dans mon jeu. Rencontrer quelqu’un, parler et glaner quelques informations sur sa vie, faire le clown - l’humour, une de mes meilleures cartes -, danser, tout cela me plaît et je pense que je ne pourrais pas passer une semaine sans ces moments si excitants. "If I was your girlfriend..." Il choisit bien sa chanson, celui-là. Il n’y a pas une chanson de ce CD que je n’aime pas. Mais là, ça devient légèrement inquiétant ; j’ai l’impression de réfléchir au rythme des chansons et de leurs paroles. Et Mev qui continue de m’écrire…
"Nothing compares to you..." J’ai coupé mon tel, je ferme les yeux, je me laisse bercer par les voix. Cette chanson-là, je la garde pour moi. Je suis égoïste, parfois. Au point d’aller chez Mev - elle ne se souvient probablement pas que je sais où elle habite - et de la taquiner jusqu’à ce qu’elle cède ? Oui.
Je sors. Purple rain dans mon cœur.