Limites
J’ignorais que mon corps cachait autant d’endroits pouvant devenir douloureux. On va dire que j’ai encore fait une connerie quoi. Je savais parfaitement ce qui m’attendait le lendemain, mais ça ne m’a pas arrêté. Hier soir, je me fichais du lendemain, de l’état dans lequel j’allais finir ; c’est la première fois où je lâche prise à ce point-là pendant une soirée. Au réveil ce matin, j’ai souhaité plus fort que jamais être morte pour de bon. Certains disent que la douleur donne l’impression d’être plus vivants qu’avant, que c’est ça qui les sauve et les empêche de mourir. Dans mon cas, c’est l’inverse. Plus je souffre et plus je vois la mort comme un soulagement. Putain je pensais jamais dire ça un jour. Je me disais que jamais j’atteindrai cette limite et surtout, que jamais je ne voudrais la franchir. Le nombre hallucinant de limites que j’ai franchi… et dire qu’il ne m’aura fallut que un an pour faire tout ça…