Un homme qui dort
Et une femme qui boit ! Non, je déconne. En fait, "Un homme qui dort" est le titre du livre que je lis et relis en ce moment. Même dans celui-ci, se glisse milles mensonges et exagérations ; je trouve juste que dans ce livre, ils sont plus facilement oubliables, ils se font plus discrets. C’est sans doute pour ça que c’est le seul livre que je lis actuellement, parce c’est le seul dont la lecture ne finit pas par me mettre complètement en rogne.
Je viens de manger un bout de brioche périmée. Je me suis rendue compte du problème qu’après avoir tout avalé. Yes, encore un truc qui va me rendre malade… je l’étais déjà un peu, mais après tout, pourquoi ne pas en rajouter ? Je sais pas où se situe le début du désespoir et je sais encore moins où se situe la fin, enfin si il existe un début et une fin, ce que j’ignore également. Alors sur l’échelle des problèmes, où est-ce que moi, je me situe ? Quelque part entre "un psy ? nan mais je suis trop loin, le psy il pourra jamais me rattraper !" et "lalalala… c’est bientôt la dépression… gardons l’ironie à défaut de la raison...".
Je ne suis pas une jeune femme qui passe son temps à picoler et à sortir. Je passe mon temps à penser qu’il faudrait que j’arrête de penser, à boire pour oublier que j’ai décidé de me faire une soirée alors que je n’ai vraiment pas la tête à m’amuser, à écouter du Marilyn Manson et du Alice Cooper en jetant milles objets traînant dans ma chambre à la poubelle du quartier - des morceaux entiers de ma vie balancés là où on ne les cherchera pas -, à relire le même bouquin jusqu’à en connaître des extraits par cœur, à faire n’importe quoi et à répondre à ceux qui me demandent ce que je fais que je le fais parce justement je ne sais pas pourquoi j’ai envie de le faire. On est loin du personnage de "Un homme qui dort". Tant pis. On dirait que même les personnages les plus étranges ne me ressemblent pas. Paria parmi les parias.